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Lors de l’entrevue au Téléjournal Acadie le 10 mai dernier, Dre France Desrosiers, directrice générale du réseau Vitalité, affirmait haut et fort que « la langue ne compte plus » lorsque l’on considérait la qualité et la sécurité des soins de santé.

Des études récentes affirment tout le contraire. Qu’il nous suffise de parler de l’étude de Jacinthe Savard de l’Université d’Ottawa en 2020 qui affirme que « devoir consulter un professionnel de la santé dans une autre langue pourrait avoir des conséquences sur le plan des traitements ».

Une étude à laquelle participait Dr Denis Prud’Homme, recteur de l’Université de Moncton et alors directeur scientifique de l’Institut du savoir Montfort, concluait que « l’impossibilité d’obtenir des soins de santé dans sa langue maternelle pourrait avoir un impact négatif significatif sur la qualité et la sécurité des services obtenus ».

En avril 2020, une cinquantaine d’organismes et individus canadiens et internationaux dont la Société Santé en français et l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques émettaient un communiqué affirmant « Toutefois, à ceux qui diront que la langue n’est pas une priorité en situation de crise, la réalité est tout autre. Il est important de pouvoir s’exprimer dans sa langue et de recevoir des services dans sa langue ».

Il est tout à fait erroné d’affirmer que « la langue ne compte plus », au contraire!

Dre Desrosiers affirmait également que les directions des deux hôpitaux (CHUD et Moncton City) se parlaient régulièrement. Les directions d’hôpitaux du réseau Vitalité ont été abolies par l’administration de son prédécesseur dont elle faisait partie et sont réclamées, depuis ce temps, dans toutes nos régions francophones.

Dre Desrosiers affirme que la communauté linguistique est doublement minoritaire. Ce n’est pas le cas dans notre province puisque la Charte canadienne des droits et libertés affirme que « La communauté linguistique française et la communauté linguistique anglaise du Nouveau-Brunswick ont un statut et des droits et privilèges égaux, notamment le droit à des institutions d’enseignement distinctes et aux institutions culturelles distinctes nécessaires à leur protection et à leur promotion. » Nous ne sommes pas minoritaires mais deux communautés égales dans cette province.

Le CHU-Dumont est une institution de la communauté linguistique acadienne et francophone qui est en place pour desservir les francophones. Horizon existe pour desservir les anglophones.

Dre Desrosiers affirmait également que le transfert de patients d’Edmundston vers Fredericton est une situation différente de la crise au CHU-Dumont. Nous sommes en accord sur ce point. Le transfert d’Edmundston vers Fredericton a été causé par la pandémie. La crise au CHU-Dumont est le résultat de la mauvaise gestion mise en place depuis 2015-2016 dont elle faisait partie, de la centralisation à outrance, d’un climat toxique au sein du réseau, la gestion des ressources humaines actuellement à partir de Montréal et de l’inaction des gestionnaires de la régie de santé.

Lors de sa nomination, elle affirmait que nous devions mériter les soins de santé en français, hier la langue ne compte plus. Quelle sera la prochaine déclaration : le CHU-Dumont n’est pas nécessaire!

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