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Égalité Santé en Français (ÉSF) dénonce la privatisation de la gestion de services alimentaires, d’entretien et du transport de patients au sein de la régie de santé Vitalité. Selon le Dr Hubert Dupuis, cette décision du ministre Boudreau correspond à de l’ingérence de la part du ministre dans les affaires de la régie. De plus, c’est un affront aux droits constitutionnels de la communauté francophone de gérer et de gouverner ses institutions, complète Dr Dupuis.

Cette décision risque de compromettre la capacité de la régie de santé Vitalité d’offrir des services en français ainsi que sa capacité de fonctionner uniquement en français. En vertu des droits constitutionnels et statutaires de la communauté de langue française du Nouveau-Brunswick à la gestion pleine et entière de ses institutions de santé, il doit revenir à la régie Vitalité, et seulement à la régie Vitalité de prendre de telles décisions.

Par ailleurs, cette décision n’a aucune logique administrative et économique. En procédant à la privatisation de services essentiels à la régie Vitalité, le ministre ajoute un niveau administratif dans le réseau de santé. En plus d’avoir à défrayer ce niveau administratif additionnel, la régie verra le système administratif des hôpitaux s’alourdir davantage, sans pour autant produire des économies comme ce fut le cas pour les buanderies, ajoute le Dr Dupuis.

« Cette décision du ministre va à l’encontre des positions prises par le Conseil d’administration en 2014 et réaffirmées lors de sa réunion de février 2015. Égalité Santé croit que le réseau de santé Vitalité est en tutelle. Qui prend les décisions au sein du réseau ? » se demande le Dr Dupuis. « Cette annonce confirme que c’est le ministre Boudreau. »

Égalité Santé soutient également que la décision du ministre – en plus de bafouer les droits de la communauté francophone – aura des effets négatifs sur la langue de travail de la régie, ainsi que sur le salaire que versera cette entreprise privée aux employés, qui sont en majorité des femmes. Ce sera encore une fois un coup dur aux revendications pour l’équité salariale dans la province.

Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement affirme que la fonction publique provinciale connaît des problèmes financiers. Alors pourquoi ce secteur administratif est-il sous-traité par une entreprise privée qui empochera obligatoirement les profits générés, profits qui ne reviendront pas aux contribuables du Nouveau-Brunswick ?

Depuis plusieurs années déjà, Égalité Santé demande à la province de respecter les droits constitutionnels de la communauté francophone, mais encore une fois, le gouvernement honnit ces droits. Qui plus est, Égalité Santé trouve qu’il est inconcevable que cela soit réalisé par le gouvernement le plus francophone de l’histoire du Nouveau-Brunswick. « Nous devrons agir rapidement pour éviter que des torts irréparables soient faits envers notre communauté », conclut Dr Dupuis.

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